Euriel Morvézen réchauffe le coeur et les pieds !
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Rencontre avec la créatrice de “Loulenn”, la couette 100% laine française.
Dans la rubrique “wonder woman ”, je demande la plus toulousaine des bretonnes au parcours international, si si ! J’ai eu le grand plaisir de rencontrer Euriel récemment et de travailler pour sa jolie marque “Loulenn”.
Diplômée d’une maitrise LEA qu’elle a obtenu à travers différents pays : France, États-Unis, Espagne, elle a débuté sa carrière professionnelle dans la gestion de projet pour Tell me More, un éditeur de logiciel d’apprentissage de langues (innovant à l’époque). C’est en Nouvelle Calédonie qu’elle démarre ses 15 années dans le Transport International de Marchandises. Elle évolue en Australie puis en France de commerciale à Directrice d’Agence. Une carrière intéressante qui s’est arrêtée net, en février 2019, avec un licenciement plutôt abrupt. Et là, une nouvelle page était à écrire…
Euriel confie : “C’est à ce moment que j’ai pris le temps de me poser, de réfléchir à la seconde moitié de ma carrière professionnelle et au sens que j’avais envie de lui donner. En parallèle, je cherchais à remplacer ma couette en laine, que j’adorais et que je m’étais offerte en Australie, premier pays producteur de laine dans le monde. Rien ne me plaisait, et même si elle est cachée sous une housse, je voulais une couette aussi belle que confortable. De fil en aiguille, mon projet d’entreprendre a pris forme et j’ai décidé de créer ma propre marque de couette en laine, aussi éthique qu’esthétique.”
Pourquoi vous lancer dans le textile éco-responsable ?
Pour les raisons évoquées plus haut, une envie de donner du sens à ma vie professionnelle, à ma vie tout simplement. J’avais envie d’avoir un impact positif sur la planète, faire quelque chose de bien. J’ai grandi dans une famille d’artisans qui maniait les aiguilles comme personne : une maman couturière, un papa tapissier décorateur. J’adore le toucher du tissu sous mes doigts, les belles matières, la soie, la laine…
Est-ce que vous évoluez vous-même dans un environnement « éco-friendly » ?
Oui, bien sûr ! Je trie, je composte, j’achète d’occasion autant que je peux, je fais ma lessive moi-même, je réduis ma consommation de plastique notamment avec les cosmétiques solides, je voyage à bicyclette et en train autant que possible. Ce n’est jamais assez, mais je fais de mon mieux.
Loulenn, une marque à forte consonance bretonne : qu’est-ce qui est à l’origine de ce projet et de ce nom ?
Mon objectif était de faire les LOUanges de la LAINE française. Loulenn et cette écriture particulière est venu assez naturellement. Je voulais entendre le mot LAINE, mais je ne voulais pas le lire de cette manière. C’est après avoir déposé le nom et qu’on me demande ici et là si ce mot avait une consonance bretonne, lié à mes origines, que j’ai cherché ce que signifiait LENN en breton : couverture de lit en laine. Incroyable, ce nom m’était prédestiné !
Pour nos lectrices jeunes entrepreneuses, diriez-vous que le fait d’être une femme complique ou facilite la création d’une entreprise ?
Cela peut presque surprendre, mais non, j’ai eu la chance de ne pas être du tout pénalisée. Peut-être parce que je suis entourée de beaucoup de femmes dans mon parcours entrepreneurial et d’hommes très bienveillants. C’est l’industrie du textile qui veut ça peut-être ?
Aujourd’hui comment pourrait-on aider votre marque à se développer ?
La marque a connu un pic d’achat et de visites incroyable sur mon site suite à mon passage aux “Trophées d’Europe 1”. Des interventions radio ou télévisées seraient un formidable coup de pouce !
(Appel à nos amis journalistes !)
Et une collab avec Le Slip Français, Balzac Paris, Respire, Zèta ou Maison Sarah Lavoine permettrait aussi à la marque de se faire connaitre de manière incroyable. J’aimerais aussi beaucoup rencontrer un.e sportif.ve ou un.e influenceur.ceuse avec des valeurs fortes, sincère et passionné.e par la laine et mes couettes 😉
Avez-vous un message personnel concernant l’éco-responsabilité ?
Il ne faut pas croire que si on fait quelque chose dans son coin ça n’aura aucun impact. Chaque action est importante, et dans la globalité ça fera la différence.
Où trouve-t-on les articles de votre collection ?
Sur mon site e-commerce et chez Cerezo à Toulouse pour l’instant.
Des conseils à des jeunes créateurs ou entrepreneurs qui voudraient lancer leur marque de textile ?
J’en ai 3 :
- Croyez en vous, faites-vous confiance
- Faites-vous accompagner, c’est rassurant pour soi-même, et aussi pour les futurs investisseurs, banques etc
- Soyez flexible, n’hésitez pas à faire évoluer l’idée initiale si vous sentez des blocages…
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